Essais transformés. Grâce à la loi de 1947 sur le dégrèvement fiscal des établissements de jeux et grâce à Georges Bassinet, directeur du casino de Charbonnières-les-Bains, le 23 juin 1949, les soirées de Fourvière se métamorphosent en Festival de Lyon-Charbonnières. Pendant onze saisons, dans les deux théâtres romains, dans les églises, dans les cours des musées, sur le parvis de la cathédrale, dans les salons et les jardins du casino s’enchaînent concerts et récitals, opéras baroques et romantiques, tragédies antiques et classiques, ballets et comédies…
Les chefs Celebidache, Cluytens, Schuricht, Münchinger, Munch… et leurs orchestres symphoniques accourent de Berlin, de Stuttgart, de Vienne et de Paris tout comme le font les maîtres de la danse et leurs étoiles, Cuevas et Miskovitch, Lifar et Béjart. Et c’est à Lyon que les « Comédiens Français » et les « Renaud-Barrault » prennent leurs quartiers d’été.
Les vénérables institutions que sont les Célestins et l’Opéra, assurent au sein du Festival la présence de la vie artistique lyonnaise : Gantillon hésite entre la solennité du mystère médiéval et le faste des fêtes royales de Versailles tandis qu’Erlo est déjà en quête de l’Opéra nouveau.
Cependant Claude Pappas, talentueux publicitaire qui fait fonction de directeur artistique, place le Festival sous le double signe de Mercure et d’Apollon, commerce, art et qualité. Ici, à Fourvière, les gradins et la foule des spectateurs, là-bas les soirées chics du Grand Cercle de Charbonnières.
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